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â ïž Prescription de lâindemnitĂ© de congĂ©s payĂ©s : de lourdes consĂ©quences financiĂšres⊠đž
Dans plusieurs arrĂȘts du 13 septembre 2023, la Cour de cassation a jugĂ© que le salariĂ© continue dâacquĂ©rir des congĂ©s payĂ©s durant ses arrĂȘts-maladie. La question de la prescription se pose : jusquâĂ quelle date le salariĂ© peut-il remonter ? Pour le conseiller doyen de la chambre sociale de la Cour de cassation, les salariĂ©s peuvent solliciter des droits Ă congĂ©s payĂ©s liĂ©s Ă leurs pĂ©riodes dâarrĂȘts maladie, de maniĂšre rĂ©troactive Ă compter du 1er dĂ©cembre 2009. Cette date correspond Ă lâentrĂ©e en vigueur du traitĂ© de Lisbonne confĂ©rant une force obligatoire Ă la Charte des droits fondamentaux de lâUnion EuropĂ©enne, dont lâarticle 31 fonde le droit des travailleurs Ă lâacquisition de congĂ©s en cas dâarrĂȘt maladie. Cette prise de position nâa pas de force contraignante mais Ă©claire sur une probable jurisprudence de la Cour de cassation sur le sujet.
Le Cabinet se tient Ă vos cĂŽtĂ©s afin de rĂ©pondre Ă toute question soulevĂ©e par les actualitĂ©s rĂ©centes en matiĂšre de congĂ©s payĂ©s, et dâenvisager les Ă©ventuelles rĂ©gularisations Ă opĂ©rer.
đ Le saviez-vous ?
đ„ Pour exploiter les preuves constituĂ©es par la vidĂ©osurveillance (en cas de vols des salariĂ©s par exemple), un formalisme strict est Ă respecter !
La mise en place de la vidĂ©osurveillance dans des lieux de travail doit respecter de nombreuses conditions, liĂ©es notamment au droit du travail et au RGPD. Ce dispositif doit ĂȘtre conçu dans le respect des droits et libertĂ©s fondamentales du salariĂ©. Par exemple, une autorisation du prĂ©fet peut ĂȘtre requise !
Soyez vigilants. Des faits dĂ©couverts par moyen de vidĂ©osurveillance illicite peuvent ĂȘtre inopposables au salariĂ© (ex. Cass. soc. 20-9-2018, n° 16-26.482).
Pour exploiter votre vidĂ©osurveillance conformĂ©ment et afin dâen bĂ©nĂ©ficier pleinement, nâhĂ©sitez pas Ă nous solliciter.
đ° Vos actualitĂ©s du mois dâoctobre
đ PrĂ©somption de dĂ©mission : une rĂ©ponse ministĂ©rielle peu Ă©clairanteâŠ
Le 24 octobre 2023, le ministre du Travail a Ă©tĂ© interrogĂ© sur le point de savoir si la prĂ©somption de dĂ©mission est exclusive du droit Ă licencier le salariĂ© pour faute. Sa rĂ©ponse nâĂ©claire malheureusement pas sur la portĂ©e du dispositif. Le ministre a rappelĂ© que le dĂ©cret prĂ©cisant les modalitĂ©s du nouveau dispositif a fait lâobjet de plusieurs recours pour excĂšs de pouvoir devant le Conseil dâEtat de la part dâorganisations de reprĂ©sentants des employeurs et des salariĂ©s. Selon lui, ces recours soulĂšvent la question de lâexclusivitĂ© de la prĂ©somption de dĂ©mission, de la voie du licenciement disciplinaire, lorsque lâemployeur constate que le salariĂ© a abandonnĂ© volontairement son poste de travail. Le ministre du travail a ajoutĂ© que les affaires Ă©tant pendantes devant le Conseil dâEtat, il est « prĂ©maturĂ© de se prononcer sur lâissue Ă donner Ă la suite de ces affaires. »
Le Cabinet vous accompagnera pour conformer vos procédures à cette nouvelle réforme.
đ đ VĂ©hicule de fonction et infractions hors temps de travail
Un motif tirĂ© de la vie personnelle du salariĂ© ne peut, en principe, justifier un licenciement disciplinaire, sauf sâil constitue un manquement de lâintĂ©ressĂ© Ă une obligation dĂ©coulant de son contrat de travail. Pour la Cour de cassation (Cass. soc. 4-10-2023, n°21-25.421), doit en consĂ©quence ĂȘtre approuvĂ© lâarrĂȘt qui, aprĂšs avoir constatĂ© que les infractions au Code de la route qui Ă©taient reprochĂ©es au salariĂ© avaient Ă©tĂ© commises durant ses temps de trajet avec le vĂ©hicule de lâentreprise mis Ă sa disposition, lequel nâavait subi aucun dommage, et que son comportement nâavait pas eu dâincidence sur les obligations dĂ©coulant de son contrat de travail, en sorte que ces infractions ne pouvaient ĂȘtre regardĂ©es comme une mĂ©connaissance par lâintĂ©ressĂ© de ses obligations dĂ©coulant de son contrat ni comme se rattachant Ă sa vie professionnelle, en dĂ©duit que ces faits de la vie personnelle ne pouvaient justifier un licenciement disciplinaire.
đš Protection du pĂšre : attention au licenciement !
Aux termes de lâarticle L. 1225-4-1 du Code du travail, aucun employeur ne peut rompre le contrat de travail dâun salariĂ© pendant les dix semaines suivant la naissance de son enfant. Toutefois, lâemployeur peut rompre le contrat sâil justifie dâune faute grave de lâintĂ©ressĂ© ou de son impossibilitĂ© de maintenir ce contrat pour un motif Ă©tranger Ă lâarrivĂ©e de lâenfant. Pour la Cour de cassation (Cass. soc. 27-9-2023, n° 21-22.937), justifie lĂ©galement sa dĂ©cision la cour dâappel qui, aprĂšs avoir relevĂ© que les griefs Ă©noncĂ©s dans la lettre de licenciement ne caractĂ©risaient pas lâimpossibilitĂ© de maintenir le contrat de travail, dĂ©clare nul le licenciement du salariĂ© intervenu pendant cette pĂ©riode. Cet arrĂȘt invite Ă la vigilance : lors de la mise en Ćuvre dâune procĂ©dure de licenciement, il est nĂ©cessaire de toujours vĂ©rifier si le salariĂ© bĂ©nĂ©ficie dâun cas de protection.
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